Grégoire Colin

Director Story

Grégoire Colin fait une première apparition au cinéma dans le rôle d’un jeune adolescent taciturne et privé d’enfance, largué par son père : c’est Le silence d’ailleurs (1989) de Guy Mouyal. L’année suivante il poursuit dans un registre dramatique, dans L’année de l’éveil (Gérard Corbiau), il y incarne François qui est à la veille de ses premiers émois amoureux.  Pour Grégoire Colin, tout s’enchaîne alors très vite. Son visage de jeune homme timide et ténébreux, son teint pâle, ses yeux noirs en amande, sa silhouette effilée séduisent. On le voit dans une multitude de petits rôles néanmoins très saillants.

En 1994, il fait la rencontre décisive de la réalisatrice Claire Denis. Après l’avoir testé dans un téléfilm, elle lui confie le premier rôle de Nénette et Boni (1995), l’histoire d’un frère et d’une soeur “en galère”, qui lance véritablement l’acteur.  Le grand public reconnaîtra le talent de cet acteur discret dans le film – devenu culte pour la jeune génération – La vie rêvée des anges (Eric Zonka, 1997). Exigeant, Grégoire Colin tourne exclusivement pour un cinéma d’auteurs. Dans l’inquiétant Superlove ( Jean-Claude Janer, 1998), il est Mario – qui a la grâce des apparitions d’une étrange Vierge Marie… Claire Denis lui confie un autre grand rôle dans Beau travail (1999), film qui nous plonge dans l’univers cruel de la légion étrangère. La même année Grégoire Colin est repéré par Benoît Jacquot qui lui donne un rôle dans son Sade (1999). Il est à l’affiche du poignant film de Yolande Zauberman, La guerre à Paris (2001), où il incarne un commissaire impitoyable dans sa traque aux Juifs.  Changement total de registre dans Sex is comedy (Catherine Breillat, 2001), où Colin incarne un acteur – le film est surtout un prétexte pour la réalisatrice d’une mise en abyme sur sa conception de la réalisation. Grégoire Colin aborde un rôle très sombre dans le drame de Gilles Bourdos, Inquiétudes (2003), il y incarne Bruno Keller, un jeune homme obsessionnel qui en arrive à tuer trois personnes. Encore une très belle prestation de l’acteur dans Le domaine perdu de Raoul Ruiz (2004), Grégoire Colin y donne la réplique à François Cluzet. Aimant varier les genres, l’acteur joue dans le très romanesque Voleurs de chevaux, il y revêt le rôle de Roman, un jeune bandit au sang chaud de la fin du XIXe, lié à une relation complexe avec son jeune frère.  Claire Denis lui confie à nouveau un personnage dans 35 rhums, chronique sociale, galerie de portraits où Colin campe celui de Noé, un jeune homme solitaire amoureux de sa voisine. L’acteur délaisse le cinéma d’auteur intimiste pour jouer dans La Traque (2009), un thriller fantastique, premier long métrage d’Antoine Blossier.

Grégoire Colin makes his first appearance in the cinema in the role of a young adolescent taciturn and deprived of childhood, dumped by his father: Le silence d’ailleurs (1989) by Guy Mouyal. The following year he continued in a dramatic register, in L’année de l’éveil (Gérard Corbiau), he played François who was on the eve of his first love emotions. For Grégoire Colin, everything is linked very quickly. His face of a shy and dark young man, his pale complexion, his black almond-shaped eyes, his slender figure seduce. We see him in a multitude of small roles that are nevertheless very salient.

In 1994, he made the decisive meeting of the director Claire Denis. She gave him a chance in a TV movie, then she gave him the first role in Nénette et Boni (1995), the story of a brother and a sister “in trouble”, which really launches the actor. The public recognize the talent of this discreet actor in the film – which has become cult for the young generation – La vie rêvée des anges (Eric Zonka, 1997). Demanding, Grégoire Colin shoots exclusively for a cinema of authors. In the disturbing Superlove (Jean-Claude Janer, 1998), he is Mario – who has the grace of appearances of a strange Virgin Mary… Claire Denis entrusts him with another great role in Beau travail (1999), a film which bring us into the cruel world of the Foreign Legion. The same year Grégoire Colin was spotted by Benoît Jacquot who gave him a role in his Sade (1999). He starred in Yolande Zauberman’s poignant film, La Guerre à Paris (2001), where he plays a ruthless commissioner in his hunt for jews. Total change of register in Sex is comedy (Catherine Breillat, 2001), where Colin plays an actor – the film is above all a pretext for the director for a mise en abyme on her conception of directing. Grégoire Colin takes on a very dark role in Gilles Bourdos’ drama, Inquiétudes (2003), where he plays Bruno Keller, an obsessive young man who ends up killing three people. Another very good performance by the actor in Le domaine perdu by Raoul Ruiz (2004), Grégoire Colin gives the answer to François Cluzet. Loving to vary genres, the actor plays in the very romantic Voleurs de chevaux, he takes on the role of Roman, a young hot-blooded bandit from the end of the 19th century, linked to a complex relationship with his younger brother. Claire Denis once again entrusts him with a character in 35 rhums, a social chronicle, portrait gallery where Colin plays Noah, a solitary young man in love with his neighbor. The actor gives up intimate author’s cinema to star in La Traque (2009), a fantastic thriller, Antoine Blossier’s first feature film.